sepreparerauxconcours.com

revue de presse du soignant

Tabac : Des fumeurs créent une association pour défendre leur liberté

28 Mai 2012, 06:00am

Publié par oral de concours

Les fumeurs ont décidé de se regrouper au sein de L'Union pour les droits des fumeurs adultes (UDFA) afin de limiter les lois anti-tabac.

 

ls sont plus de 12,5 millions en France. Si tous les fumeurs de plus de 18 ans se regroupaient, ils auraient de quoi faire trembler les acteurs du secteur. Plusieurs fumeurs ont ainsi décidé de se serrer les coudes au sein d'une association destinée à défendre leurs droits et leurs libertés. L'Union pour les droits des fumeurs adultes (UDFA) veut utiliser le poids économique, social et politique de cette catégorie de population pour faire entendre leur voix, et « empêcher des mesures qui vont à l'encontre de la santé publique, des finances publiques et des intérêts (des fumeurs) ».

 

 

13,6 milliards d'euros de taxes

 

Les millions de fumeurs âgés de 18 ans et plus, représentent en moyenne « 21.600 fumeurs par circonscription législative, ce qui est énorme quand on sait que la plupart des députés sont élus avec moins de 500 voix d'écart », souligne un document que l'association compte distribuer via les buralistes. 

 

L'Etat perçoit 13,6 milliards d'euros au titre des taxes sur le tabac, soit 80,20% du prix d'un paquet de cigarettes, rappelle Nathalie Masseron, présidente de l'association, et « nous ne voulons plus être considérés comme des "cochons de payants"». Citant un récent rapport parlementaire souvent mis en avant par l'industrie du tabac et les buralistes, elle met en parallèle le coût social du tabac, estimé lui à 6,8 milliards d'euros.

 

L'UDFA note par ailleurs que la différence des prix du tabac entre la France et les pays limitrophes fait perdre 2,7 milliards par an à l'Etat, puisqu'elle conduit certains fumeurs a acheter leur tabac de l'autre côté de la frontière échappant ainsi aux taxes françaises. Selon les Douanes, une cigarette sur cinq fumée en France est achetée ailleurs que chez l'un des 28.000 buralistes de l'Hexagone.

 

"L'avocat du diable"

 

« Nous voulons défendre notre liberté », martèle la présidente de l'association. Elle énumère : « On nous interdit les terrasses des cafés, certains veulent nous empêcher d'accéder aux parcs où il y a des enfants, certains hôtels sont non-fumeurs, bientôt on ne pourra plus louer un appartement si on est fumeur, on parle même d'interdire la cigarette en voiture ! »

 

Elle a conscience de se « faire l'avocat du diable », alors qu'en France 73.000 personnes meurent chaque année du tabac, mais veut que « lors des débats autour du tabac, la parole ne soit pas donnée qu'aux anti-tabac ». L'UDFA propose alors « un autre éclairage, celui d'adultes responsables ». Autrement dit, « oui à la prévention du tabagisme des mineurs, non à l'infantilisation des adultes fumeurs ».

 

francesoir.fr - 28 mai 2012

 

Voir les commentaires

Le stérilet bien plus efficace que la pilule

26 Mai 2012, 08:15am

Publié par oral de concours

 

Le stérilet serait plus efficace que la pilule et certains autres contraceptifs hormonaux, selon une étude américaine. En France, 60 % des femmes sous contraception prennent la pilule et seulement 25 % utilisent un stérilet. Le manque d'informations et de liberté donnée aux femmes pour choisir leur mode de contraception expliquent en partie cette inégale répartition.


Les femmes qui utilisent la pilule, le patch contraceptif ou l'anneau vaginal ont 20 fois plus de risques de tomber enceintes que celles recourant au stérilet et aux implants hormonaux, selon une étude publiée mercredi aux États-Unis dans la revue médicale The New England Journal of Medicine .


Ces travaux ont été menés auprès de 7500 Américaines âgées de 14 à 45 ans pendant trois ans. Au bout de la première année, parmi les 1500 femmes qui avaient choisi la pilule, le patch ou l'anneau, 4,8 % d'entre elles sont tombées enceintes. En revanche, elles n'étaient que 0,3 % chez les 5800 autres participantes qui s'étaient fait poser un implant hormonal ou un stérilet. La troisième année, le nombre de grossesses non désirés a même augmenté: 9,4 % des femmes sous contraceptif de courte durée étaient enceintes contre 0,9 % chez celles qui utilisaient un contraceptif de longue durée. Une étude de grande ampleur qui confirme les données précédentes puisque «la plus grande efficacité de stérilet par rapport aux méthodes court terme à déjà été établie de longue date», selon Nathalie Bajos, directrice de recherches à l'Inserm et auteur de plusieurs rapports sur la sexualité en France.


«Les stérilets et implants sont beaucoup plus efficaces car les femmes ne peuvent les oublier une fois que leur gynécologue les ont mis en place», déclare le Dr Jeffrey Peipert, professeur de gynécologie à la faculté de médecine de l'Université Washington (Missouri) et principal auteur de l'étude. En effet, la pilule exige une prise quotidienne, le patch doit être renouvelé chaque semaine et l'anneau placé dans le vagin tous les mois, contrairement aux stérilets et aux implants qui se changent tous les trois à cinq ans.


«La meilleure contraception, c'est celle que l'on choisit»


Si Marie-Pierre Martinet, secrétaire générale du Planning Familial estime qu'il est difficile de comparer l'efficacité d'un stérilet avec celle de la pilule, elle reconnaît que «la pilule peut être oubliée et éliminée en cas de vomissements ou de diarrhées, contrairement au stérilet». Mais «la question n'est pas de savoir quel est le contraceptif le plus efficace mais d'informer les patientes pour qu'elles en aient un usage efficace», déclare-t-elle. «Beaucoup de femmes ne savent pas ce qu'elles doivent faire si elles oublient de prendre leur pilule. Si elles le savaient, leur contraception serait optimale».


Pour la secrétaire générale du Planning familial, «la meilleure contraception, c'est celle que l'on choisit». Malheureusement, les patientes n'en ont pas toujours la possibilité. «En suivant trois heures de cours sur les méthodes contraceptives pendant leur formation initiale, les médecins prescrivent souvent, par manque de connaissances, la pilule», déplore Marie-Pierre Martinet, rappelant que 60 % des femmes sont sous pilule en France. «Mais il y a aussi la prescription automatique de stérilet, signale la secrétaire générale du Planning familial. J'ai déjà entendu des gynécologues dire qu'ils préféraient poser des implants et ou des stérilets pour être sûrs que les patientes ne fassent pas de grossesses non désirées», s'indigne Marie-Pierre Martinet.


Des préjugés sur la contraception


Dans le cas contraire, «certains médecins ne veulent pas poser de stérilet sous prétexte qu'il peut être un vecteur d'infections, ce qui est très rarement le cas, raconte Isabelle du Planning familial. Même chose pour les jeunes filles mineures car ils craignent qu'elles multiplient les partenaires alors que plusieurs rapports ont montré que les jeunes femmes recherchaient une sexualité stable», ajoute-t-elle. D'après les derniers chiffres du Planning familial, l'utilisation du stérilet reste marginale chez les moins de 30 ans (4,3 %) et nulle chez les moins de 19 ans (0 %).


Au total, seules 25 % des femmes sous contraception utilisent un stérilet. Un chiffre qu'explique facilement Isabelle: «Quand on détaille la procédure aux patientes, elles trouvent que cela prend trop de temps et que cela demande de l'organisation: Elles doivent prendre rendez-vous, le médecin doit le poser le jour des premières règles. Cette solution apparaît contraignante pour les femmes actives, avec des enfants. C'est donc aussi pour cette raison que la pilule est plus courante».

 

 

Caroline Piquet - Le Figaro - 26 mai 2012

Voir les commentaires

Maladies cardio-vasculaires : la France meilleure élève d'Europe

25 Mai 2012, 06:00am

Publié par oral de concours

 

Selon un rapport, l'Hexagone affiche le taux de mortalité par maladies cardio-vasculaires le plus bas du continent.

 

 

La France affiche le taux de mortalité par maladies cardio-vasculaires le plus bas d'Europe, mais conserve cependant une consommation importante d'alcool et de tabac, selon un rapport du Haut Conseil de la santé publique qui souligne les forces et les faiblesses du pays. La mortalité par affections respiratoires chroniques est également largement en dessous des moyennes européennes et la France se situe parmi les pays de l'Union européenne où la mortalité directement liée à l'usage de drogue est la moins élevée.

 

Cette première comparaison des 27 pays de l'Union européenne vise à "définir des priorités en matière de santé publique et d'organisation du système de santé", selon le Haut Comité (HCSP). "En matière de santé, la France est aujourd'hui un pays "moyen"", note le président du HCSP, Roger Salamon, dans un communiqué. Championne de l'espérance de vie pour les femmes (la plus élevée d'Europe), bien placée pour la fécondité (troisième derrière l'Irlande et le Royaume-Uni), la France a également progressé grâce à sa politique de prévention routière amorcée depuis les années 1980 (diminution constante du nombre de blessés...)

 

 

 

Taux élevé de suicides

 

La France affiche le taux le plus bas d'Europe pour la mortalité liée aux maladies cardio-vasculaires, pour les deux sexes (en 2009, 158 décès pour 100 000 chez les hommes et 92/100 000 chez les femmes). Les écarts sont considérables avec les pays qui ont les taux les plus élevés, comme la Bulgarie (745/1000 pour les hommes et 492/1000 pour les femmes), la Roumanie et les pays baltes. Mais sa mortalité par suicide se situe dans la moyenne haute européenne. Et, malgré les progrès réalisés, la France demeure un pays fortement touché par le VIH, que ce soit en termes d'incidence de nouveaux diagnostics d'infection et d'incidence du sida que de mortalité.

 

Elle figure également parmi les pays où le taux d'accidents graves du travail est le plus élevé (3 788 pour 100 000 travailleurs en 2008). La France est le pays dont le poids des dépenses de santé dans le PIB est le plus élevé (11,2 % en 2008), suivie de près par l'Allemagne et l'Autriche (10,5 %), et par la Belgique (10,2 %), mais elle se situe au sixième rang pour les dépenses de santé par habitant.

 

lepoint.fr - 24 mai 2012

 

Voir les commentaires

Trop de médicaments contre le paludisme sont des faux

24 Mai 2012, 06:00am

Publié par oral de concours

 

Des analyses réalisées en Asie et en Afrique subsaharienne montrent que plus d'un tiers des médicaments utilisés contre le paludisme sont des faux ou sont de mauvaise qualité. Une catastrophe quand on sait que cette maladie continue de tuer presque un million de personnes chaque année.


L'émergence de souches de paludisme résistantes aux traitements en Asie du Sud inquiète bien des spécialistes de cette maladie qui continue de tuer chaque année des centaines de milliers d'enfants dans le monde. Une situation qui est apparemment aggravée par la présence dans cette partie du monde d'un très grand nombre de médicaments anti-malaria qui sont de mauvaise qualité, voire même faux, rapportent des chercheurs américains et britanniques dans la revue Lancet Infectious Diseases.


Sur les 1437 échantillons de médicaments prélevés dans sept pays d'Asie du Sud-Est, 35% ont échoué les tests chimiques, 46% avaient des défauts d'emballage et 36% étaient tout simplement des faux. Des faux qui contiennent dans le meilleur des cas des faibles doses de produits actifs, ce qui favorise l'apparition des résistances aux médicaments contenant de l'artémisinine. L'artémisinine, issue de la pharmacopée traditionnelle chinoise, est désormais le principal espoir pour le traitement du paludisme, depuis que le parasite porté par des moustiques est devenu résistant aux traitements classiques dérivés de la quinine.


Dans le pire des cas, les médicaments analysés contenaient des produits désormais interdits à cause de leurs effets secondaires graves, dont certains cancérigènes.


Des contrefaçons nombreuses en Asie et en Afrique


Les résistances à l'artémisinine sont en forte augmentation au Cambodge, dans la région proche de la Birmanie et de la Thaïlande, et les spécialistes cherchent de manière urgente des moyens pour enrayer le phénomène.


Les résultats sont équivalents pour des médicaments antipaludéens prélevés dans 21 pays d'Afrique subsaharienne, la région du globe où l'épidémie fait le plus de morts mais où les résistances contre les traitements ne sont pas encore apparues.


Des études précédentes réalisées en Asie avec l'aide d'Interpol avaient identifié la Chine comme la source la plus probable des médicaments contrefaits. «Les avantages économiques liés à la contrefaçon illégale de médicaments dépassent actuellement les risques liés à leur production et à leur vente», constatent les auteurs de l'étude. La production et la distribution de faux traitements antipaludéens devraient être considérées comme des crimes contre l'humanité», poursuivent les chercheurs, qui sont conscients de la difficulté d'intenter des actions en justice pour des trafics souvent transfrontaliers.


Pour aider les pays à réagir, les scientifiques remarquent que trop peu disposent de laboratoires capables de détecter de telles fraudes. En Afrique, seuls 3 pays sur les 47 touchés par le paludisme disposent de moyens techniques adéquats.

 

 

Cyrille Vanlerberghe - Le Figaro - 23 mai 2012

Voir les commentaires

haro sur les dépassements d'honoraires au nom de l'accès aux soins

23 Mai 2012, 06:00am

Publié par oral de concours

 

La ministre de la Santé Marisol Touraine a tracé mardi les grandes lignes de sa future politique, insistant sur l'accès aux soins, qui passera par un encadrement rapide des dépassements d'honoraires des médecins et la réaffirmation du service public hospitalier.

 

Si la nouvelle ministre avait choisi un cadre très hospitalier pour son premier discours sur la santé --le salon Hôpital Expo et un auditoire où dominaient les dirigeants et membres de la Fédération Hospitalière de France (FHF) -- ses propos se sont adressés à l'ensemble des acteurs du secteur sanitaire et social.

 

Estimant "prématuré" de se livrer à "une présentation détaillée de la politique de santé" qu'elle aura à conduire, la ministre a rappelé les engagements de campagne du président François Hollande et d'abord celui sur l'accès aux soins "dont aucun de nos concitoyens doit être privé", "pierre angulaire d'un système de santé juste".

 

Les entraves à l'accès aux soins sont multiples, mais Mme Touraine s'est dit déterminée à aller vite sur l'une d'entre elles, les dépassements d'honoraires des médecins, qu'elle voudrait "encadrer".

 

Elle a souhaité qu'une négociation s'engage "rapidement entre l'ensemble des acteurs concernés" mais, a-t-elle ajouté, "elle ne pourra excéder quelques mois". "A défaut de résultat, le gouvernement assumera ses responsabilités", dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), examiné par le parlement à l'automne.

 

Les négociations sur les dépassements, principalement des médecins spécialistes de bloc opératoire, ont jusqu'ici échoué. L'ancien gouvernement était passé en force le 22 mars en obligeant par décret les mutuelles à rembourser contre leur gré des dépassements plafonnés à 50% du tarif remboursé par l'assurance maladie. Mais cette solution n'a satisfait aucun des acteurs concernés.

 

Si les négociations sur les dépassements s'annoncent ardues, tant avec les représentants des médecins libéraux dit du secteur 2 (à honoraires libres) qu'avec les praticiens hospitaliers exerçant aussi en libéral, un sondage TNS Sofres publié mardi montre que 81% des médecins se déclarent favorables à un encadrement, à condition d'être effectué "de manière identique en ville, en clinique et à l'hôpital".

 

Sur l'hôpital public, la ministre a rappelé, sous les applaudissements de son auditoire, la promesse du chef de l'Etat selon laquelle la notion de service public hospitalier sera réinscrite dans la loi, celle dite "Hôpital Patients Santé Territoires" (HPST) de 2009 n'évoquant que des "missions de service public".

 

Au cours du nouveau quinquennat, il n'y aura pas de grande réforme. "Mieux vaut des aménagements bien négociés que des lois d'affichage qui n'aboutissent en général qu'à fragiliser à la fois les structures et les personnels", a lancé Mme Touraine.

 

La ministre a rappelé aussi l'intention de remettre en cause la convergence tarifaire entre l'hôpital et les cliniques privées car ils ont "des missions et des patients différents".

 

Mais Mme Touraine a aussi rappelé la nécessité d'une bonne gestion des hôpitaux. "Un hôpital en déficit, c'est un hôpital qui n'investit plus sur l'avenir et qui se condamne à terme à perdre ses professionnels", a-t-elle dit, tout en rassurant sur l'accès des établissements au crédits bancaires, actuellement difficile.

 

Elle a insisté aussi sur la nécessité de mettre fin au "cloisonnement" entre la médecine de ville et l'hôpital et souhaité que ce dernier soit "recentré sur ses missions fondamentales".

 

S'agissant de la lutte contre les déserts médicaux, elle a évoqué "une garantie territoriale d'accès aux soins", qui passera par la mise en place de dispositifs locaux par les "acteurs de proximité". "Je crois aux projets locaux", a-t-elle dit.

 

 

lepoint.fr - 22 mai 2012

Voir les commentaires

Les femmes enceintes ne doivent plus manger pour deux

22 Mai 2012, 06:00am

Publié par oral de concours

 

Une étude britannique révèle qu'un régime alimentaire adapté est le meilleur moyen d'éviter la prise excessive de poids pendant la grossesse. Et donc des complications parfois graves pour la future mère ou l'enfant à naître.


Qui n'a pas recommandé un jour à une femme enceinte de reprendre un peu de bœuf bourguignon ou de spaghettis bolognaise, au motif qu'elle doit «manger pour deux»? La formule, prononcée le plus souvent dans le cadre convivial d'un repas pris en famille ou entre amis, ne devrait pourtant plus avoir droit de cité tant le surpoids et l'obésité représentent un danger pour la future mère et son bébé. La première s'expose à un risque de décès accru pendant la grossesse ou l'accouchement tandis que le second aura plus de «chances» de devenir… obèse à son tour, y compris une fois parvenu à l'âge adulte.


Dans les faits, la situation est préoccupante. En 2006, une étude a montré que la moitié des femmes britanniques en âge de procréer sont obèses ou en surpoids. Par ailleurs, on estime que 20 à 40 % des femmes américaines et européennes prennent, au cours de leur grossesse, plus de poids que ne le recommande le corps médical.


Une étude publiée jeudi dans le British Medical Journal révèle qu'un régime alimentaire faiblement calorique est le meilleur moyen d'éviter bon nombre de complications pour la mère et l'enfant. Loin devant l'exercice physique ou la combinaison des deux.


Aucun danger pour le bébé


Les chercheurs de la Queen Mary University of London, ont montré, à partir de données collectées sur plus de 7200 femmes, qu'une alimentation équilibrée permet de réduire la prise de poids de 4 kilogrammes au cours de la grossesse, contre seulement 0,7 kg avec l'exercice physique seul et 1 kg avec les deux interventions. Le risque d'être victime d' une pré-éclempsie (augmentation de la tension artérielle au-dessus de 14/9) est également réduit d'un tiers. Tout comme celui de donner naissance à un bébé prématuré. La probabilité de développer une diabète gestationnel chute quant à elle de 61 %.


La contrainte que représente le suivi d'un régime est, à l'évidence, tout sauf vaine. D'autant que le bébé en bénéficie également: le risque pour lui, de subir une blessure à l'épaule lors de l'expulsion, est fortement réduit.


«Beaucoup de femmes craignent de porter atteinte à la santé de leur enfant si elles font un régime pendant leur grossesse, explique le Dr Shakila Thangaratinam qui a piloté ce travail. Notre étude devrait leur montré qu'il n'y a aucun danger et que le poids de leur bébé ne sera pas affecté.»


Les conseils diététiques dispensés aux femmes consistaient à limiter l'ingestion de calories, à équilibrer les apports en sucres, en protéines et en graisses et à manger des fruits, des légumes ou des céréales. Selon le Dr Thangaratinam la différence d'efficacité importante entre exercice physique et régime pourrait s'expliquer par le fait que ce dernier est plus facile à suivre pendant une grossesse.

 

 

Marc Mennessier - Le Figaro Santé - 18 mai 2012

Voir les commentaires

Les nouveaux nés profitent de l'interdiction de fumer

21 Mai 2012, 06:00am

Publié par oral de concours

 

Selon une étude américaine, la prohibition du tabac dans les lieux publics entraîne une diminution du tabagisme maternel et des naissances prématurées.


On sait que l'exposition au tabac in utero augmente, entre autres, les retards de croissance du fœtus et les naissances prématurées. Une étude publiée dans le Journal of women's health montre que l'interdiction de fumer dans les lieux publics permet de réduire ces risques. «On voit qu'une politique de santé publique interventionniste bénéficie à la santé des femmes enceintes et de leurs nouveaux nés», commente le Pr Michel Delcroix, gynécologue obstétricien et président de l'association Maternité sans tabac.


Les scientifiques américains ont étudié la prévalence du tabagisme chez les femmes enceintes, le nombre de naissances prématurées et le poids des bébés nés à Pueblo, une ville du Colorado ayant imposé en 2003 une interdiction de fumer dans toutes les entreprises et lieux accueillant du public. Ils ont regardé l'évolution de ces trois courbes dans le temps, en comparaison avec la ville voisine d'El Paso où aucune prohibition n'est entrée en vigueur.


Pas d'effet sur le poids du bébé


Avec l'interdiction, les chercheurs de l'Université du Colorado constatent une baisse du risque de fumer pendant la grossesse (-38 %) et d'avoir un bébé né avant terme (-23 %). L'étude ne constate pas, en revanche, d'effet sur le poids du bébé à la naissance.


«La limite de cette étude réside dans le fait que la consommation de cigarettes est déclarée par la mère, ce qui peut conduire à une sous-estimation, surtout aux États-Unis où le tabac est très mal perçu», note le Pr Delcroix, qui rappelle l'importance de la mesure du monoxyde de carbone dans l'air expiré, seul indicateur objectif de la consommation de tabac. Cette méthode n'est pas systématiquement utilisée pendant le suivi périnatal. Par ailleurs, les chercheurs n'ont pas tenu compte de l'exposition de la mère à un éventuel tabagisme passif.


En France, un enfant sur cinq subit in utero le tabagisme de sa mère. Cette exposition augmente le risque d'infertilité, d'avortement spontané, de grossesse extra-utérine, mais aussi de mort subite du nourrisson. Les médecins recommandent un arrêt complet du tabac, avec l'aide de substituts nicotiniques ou de thérapies comportementales.

 

 

Delphine Chayet - Le Figaro Santé - 19 mai 2012

Voir les commentaires

Trop peu de médicaments adaptés pour les nourrissons

19 Mai 2012, 06:00am

Publié par oral de concours

 

En dépit des incitations de l'Union européenne, les laboratoires rechignent à commercialiser des molécules adaptées aux enfants.


Des comprimés pour adultes à couper en petits morceaux, des prescriptions sans validation scientifique, des sirops au goût amer… Pendant très longtemps, les enfants ont été les grands oubliés du médicament. «Ce problème majeur de santé publique est loin d'être réglé, mais des progrès ont été enregistrés», souligne le Pr Françoise Brion, membre de l'Académie nationale de pharmacie.


En 2007, l'Europe s'est donné les moyens d'inciter - voire de contraindre - les laboratoires pharmaceutiques à développer des médicaments spécialement conçus pour les plus jeunes. Toute nouvelle molécule qui présente un intérêt thérapeutique pour l'enfant doit désormais faire l'objet d'un essai clinique en pédiatrie. Celui-ci donnera lieu, si l'efficacité et la sécurité du médicament sont avérées, à la mise au point d'une forme spécifiquement destinée au prématuré, au nourrisson, à l'enfant ou à l'adolescent.


Des questions éthiques


Cinq ans après, 52 nouveaux médicaments ayant une indication pédiatrique ont été commercialisés grâce au règlement européen. «Cela semble très peu, note Sylvie Benchétrit, responsable de la cellule pédiatrique de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Mais des centaines de dossiers, actuellement à l'étude, devraient aboutir dans les années à venir.» Toutes les classes thérapeutiques sont concernées: produits cardio-vasculaires, neurologiques (notamment des antiépileptiques), dermatologiques, mais aussi vaccins. Enfin, quelque 350 essais cliniques ont été menés depuis 2007 - un nombre en augmentation constante.


Encourageant, ce premier bilan a cependant des limites. «Reste le problème de tous les anciens médicaments dont le brevet est tombé dans le domaine public», regrette le Pr Françoise Brion. Le mécanisme incitatif imaginé pour cette catégorie est en effet un échec, les laboratoires se refusant à mener des essais cliniques très coûteux, avec un retour sur investissement incertain, et posant des questions éthiques importantes.


Ainsi, de nombreux médicaments restent aujourd'hui prescrits, en ville ou à l'hôpital, aux enfants en dehors de toute autorisation de mise sur le marché (AMM).On estime ce taux entre 11 et 85 %, selon les pathologies. Souvent l'efficacité et la sécurité du médicament n'ont pas été validées par des études scientifiques. Le produit peut être donné pour une indication autre que celle de l'adulte, dans une forme inadaptée ou sans précision de posologie. Les médecins calculent alors le dosage de manière empirique, en se fondant sur les quantités données à l'adulte. «Or un enfant n'est pas un adulte en miniature: son métabolisme est complètement différent», souligne An Lê, responsable de la pharmacopée à l'ANSM. De ce fait, l'enfant se trouve exposé à des risques d'erreurs de dosage ou d'administration.


En attendant l'augmentation des indications pédiatriques, les pharmaciens plaident pour que la notice de chaque médicament comporte un paragraphe dédié à l'enfant, comme cela existe pour la grossesse et l'allaitement. Ils s'inquiètent aussi de la publication, début mai au Journal officiel d'un décret obligeant les médecins à inscrire la mention «hors AMM» sur leur ordonnance. «Cette disposition, adoptée dans la foulée du scandale du Médiator, risque de pénaliser les enfants, car leurs prescriptions ne seront plus remboursées», alerte le Pr Brion.

 

 

Delphine Chayet

Voir les commentaires

L'OMS s'alarme de la montée de l'hypertension

18 Mai 2012, 06:00am

Publié par oral de concours

Une personne sur trois souffre d'hypertension dans le monde, une maladie responsable de près de la moitié des morts des suites d'une crise cardiaque ou d'un accident vasculaire cérébral (AVC), selon les "Statistiques sanitaires mondiales 2012", publiées mercredi 16 mai par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

 

 

"Ce rapport est une nouvelle preuve de l'augmentation spectaculaire des affections qui déclenchent des cardiopathies et d'autres maladies chroniques, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire", indique la Dr Margaret Chan, directrice générale de l'OMS, ajoutant que "dans certains pays africains, jusqu'à la moitié de la population adulte souffre d'hypertension". Le Canada et les Etats-Unis comptent les taux les moins élevés, soit seulement 20 % d'hypertendus, alors que dans des pays pauvres, comme le Niger, le taux frôle les 50 %.

 

Pour la première fois, ces "Statistiques sanitaires mondiales" donnent également des indications sur les personnes atteintes d'hyperglycémie (taux de sucre élevé dans le sang). En moyenne, une personne sur dix souffre de diabète, mais dans certaines îles du Pacifique, 30 % des personnes sont touchées. Non traité, le diabète peut entraîner des maladies cardio-vasculaires, la cécité ou une insuffisance rénale.

 

Par ailleurs, les statistiques relèvent que l'obésité a énorment progressé dans toutes les régions du monde. Selon le Dr Ties Boerma, directeur du département statistiques sanitaires et systèmes d'information à l'OMS, "aujourd'hui, un demi-milliard de personnes (12 % de la population mondiale) sont considérées comme obèses". Leur nombre a doublé entre 1980 et 2008.

 

Les taux d'obésité les plus élevés ont été relevés en Amérique, avec 26 % de la population adulte touchée, et les plus faibles en Asie du Sud-Est (3 %). Les femmes sont en général plus exposées à l'obésité que les hommes, et donc plus sujettes au risque de diabète, de maladies cardio-vasculaires et de certains cancers.

 

Les maladies non transmissibles (MNT) sont actuellement responsables de près des deux tiers de la mortalité mondiale. L'Assemblée mondiale de la santé, la réunion annuelle des ministres de la santé des pays membres, qui doit se tenir à Genève du 21 au 26 mai prochain, s'intéressera notamment aux maladies non transmissibles. Des travaux sont actuellement en cours pour élaborer un cadre mondial de suivi et un ensemble de cibles volontaires pour la lutte contre ces maladies.

 

 

Le Monde.fr - 15 mai 2012

Voir les commentaires

Les microbes responsables de nombreux cancers

17 Mai 2012, 06:00am

Publié par oral de concours

 

Deux millions de nouveaux cas de cancer - sur un total de 12,7 millions dans le monde (soit plus de 16 %) - étaient imputables à des infections en 2008. Ce chiffre impressionnant émane d'une étude publiée vendredi dernier dans The Lancet Oncology. Les deux principaux auteurs de ce travail - le docteur Catherine de Martel et le docteur Martyn Plummer -, qui appartiennent au Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) en France, estiment qu'un décès par tumeur maligne sur cinq dans le monde est dû à un cancer d'origine infectieuse. Mais les disparités géographiques sont très importantes.

 

En pratique, les tumeurs malignes provoquées par des bactéries ou des virus sont beaucoup plus fréquentes dans les pays les moins développés (22,9 %) que dans les nations les plus riches (7,4 %). Leur fréquence varie aussi considérablement en fonction de la région, de 3,3 % en Australie et en Nouvelle-Zélande à 32,7 % en Afrique subsaharienne. C'est d'ailleurs pourquoi le docteur Christopher, le directeur du CIRC, précise sur le site de ce centre référent de l'Organisation mondiale de la santé que cela "met en évidence la nécessité de fixer des priorités de lutte contre le cancer au plan national et régional, à la lumière du fardeau des cancers d'origine infectieuse, tout notamment dans les pays à revenu faible et intermédiaire".

 

Le premier virus impliqué dans un cancer a été observé en Afrique, en 1958, grâce aux travaux de Denis Parsons Burkitt, un chirurgien britannique qui étudiait une forme particulière de lymphome frappant des enfants en Ouganda. Huit ans plus tard, Michael Anthony Epstein et son étudiante Yvonne Barr ont décrit le processus de cancérogenèse en identifiant la forme virale responsable. On sait depuis que le virus d'Epstein-Barr entre dans le développement d'autres tumeurs malignes, notamment le cancer nasopharyngé. Mais aussi que celui du sida augmente aussi considérablement le risque d'apparition de certains cancers.

 

"Ennemis"

 

Aujourd'hui, les quatre principaux microbes à l'origine des cancers sont parfaitement identifiés : sur les 2 millions de cas, 1,9 million sont induits par la bactérie Helicobacter pylori pour le cancer de l'estomac, par les virus de l'hépatite B et de l'hépatite C pour celui du foie et par le papillomavirus (HPV) pour celui du col de l'utérus. Ce dernier représenterait environ la moitié de l'ensemble des tumeurs malignes d'origine infectieuse chez les femmes en 2008 ; et 80 % des cancers gastriques et hépatiques chez les hommes sont d'origine infectieuse, précisent les auteurs de l'étude.

 

Les "ennemis" sont donc parfaitement identifiés et possibles à combattre. "L'application de méthodes préventives efficaces et validées, comme la vaccination, le respect de règles hygiéniques strictes lors des injections ou les traitements antimicrobiens pourraient avoir un effet substantiel sur le fardeau que représentera le cancer dans le monde au cours des prochaines décennies", notent les docteurs Catherine de Martel et Martyn Plummer. Une occasion de plus de rappeler - notamment dans nos pays riches - que l'accès à la vaccination est une chance, que toute femme doit régulièrement subir des frottis pour le dépistage du cancer du col et qu'un simple traitement peut venir à bout des infections à Helicobacter.

 

ANNE JEANBLANC - Le Point - 16 mai 2012

 

Voir les commentaires

<< < 10 20 30 31 32 33 34 35 > >>