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revue de presse du soignant

Boissons énergisantes. Qui en consomme ? Et pourquoi ?

2 Octobre 2013, 06:30am

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Boissons énergisantes. Qui en consomme ? Et pourquoi ?

 

L’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, recommande aux enfants, aux adolescents et aux femmes enceintes d’éviter de consommer les boissons dites énergisantes, dans un rapport dévoilé ce mardi. Mais qui en consomme, au juste ?

 

La caféine (présente dans le café, le thé, la kola, le guarana, le maté) est d’un usage très ancien, mais sa consommation sous forme de boissons « énergisantes » est un « phénomène nouveau et en forte expansion », selon l’agence sanitaire Anses.

 

1,2 millions de consommateurs ont entre 14 et 19 ans

 

Près de 9 millions de Français de plus de 14 ans consomment ces boissons dites « énergisantes » dont 96 % contiennent de la caféine.

 

Cette proportion d’adeptes (17 % en 2011) apparaît moindre que dans l’étude de l’agence européenne Efsa réalisée en 2012 auprès de 16 pays avec 30 % de consommateurs adultes. Mais « la France est l’un des derniers pays, sinon le dernier, à avoir autorisé ce type de boissons », explique Franck Fourès de l’Anses. Ce qui expliquerait ce décalage.

 

Parmi les consommateurs français, un quart environ a entre 14 et 25 ans et 60 % sont des hommes. Les 14-19 ans représentant 1,2 million de l’ensemble des consommateurs.

 

Une consommation liée à la fête ou l’activité sportive

 

Un tiers de l’ensemble des consommateurs de plus de 14 ans avale ces boissons dans un contexte festif, dans les bars, les discothèques, lors de concerts ou de soirées.

 

Mais pour 3,6 millions d’entre eux, cette consommation est liée à l’activité sportive (avant, pendant ou après).

 

Près de 2 millions des consommateurs reconnaissent pouvoir en consommer plus d’un demi-litre au cours d’une même journée.

 

Sur le lieu de travail aussi

 

Le mélange avec l’alcool (déconseillé par l’Anses) est répandu en France : à l’échelle nationale 1,4 million de personnes de plus de 14 ans mélangent ces boissons « énergisantes » à de l’alcool au moins de temps en temps, une pratique plus fréquente chez les jeunes.

 

Par ailleurs, sans doute par lutter contre le manque de sommeil, 10 % en consomment dans un contexte professionnel, sur le lieu de travail ou d’études.

 

On découvre au détour que « 1,8 million des adeptes de ces boissons énergisantes ont 65 ans ou plus », relève le Pr Irène Margaritis, chef de l’unité d’évaluation des risques liés à la nutrition Anses. Mais « aucun risque spécifique dans cette frange de population inattendue n’a été relevé, contrairement à ce qui est observé chez les plus jeunes », précise-t-elle.

 

Ouest France - 2 octobre 2013

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La sieste profite à l'éveil des jeunes enfants

27 Septembre 2013, 08:00am

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Afin de favoriser l'apprentissage, il serait opportun que les jeunes enfants désireux de dormir l'après-midi puissent le faire, ce qui n'est plus le cas dès la moyenne section de maternelle.


Les travaux scientifiques qui montrent le rôle du sommeil sur l'humeur, la mémoire, l'immunité, le métabolisme se multiplient. Une étude menée par une équipe américaine vient ajouter un élément à cette problématique en soulignant le rôle important de la sieste dans les apprentissages des jeunes enfants. «Bien que les siestes soient une caractéristique de la petite enfance, on ne connaît pas grand-chose de la structure et de la fonction de ces épisodes de sommeil», font remarquer les scientifiques de l'Université Amherst (Massachusetts) dont les travaux sont publiés dans les PNAS (comptes rendus de l'Académie des sciences américaine). Mais sachant «que le sommeil est bénéfique à la mémoire des jeunes adultes», les chercheurs ont donc voulu vérifier si les siestes avaient le même effet pour les jeunes enfants.


Ils montrent en effet que la sieste est favorable en termes d'apprentissage aux enfants qui ressentent encore le besoin de dormir tous les jours et qui ont la possibilité de se coucher. S'ils sont empêchés de dormir, ils perdent alors certaines aptitudes. Les enfants qui ne ressentent plus le besoin de dormir dans la journée, ou que de façon épisodique, ne sont en revanche pas affectés par l'absence de sieste.


«C'est une étude bien ficelée», complimente Claude Gronfier, docteur en neurosciences et spécialiste des rythmes biologiques à l'Inserm. Pour aboutir à ces conclusions, les scientifiques ont testé les enfants sur leur mémoire déclarative («hier je suis allée me promener») et visuo-spatiale («j'ai rangé mes chaussures dans le bas du placard»).


Ils ont utilisé un jeu bien connu des jeunes: le Memory. Des cartes sur lesquelles sont dessinés des objets sont retournées. Sur la base d'un indice, les enfants doivent retrouver l'emplacement de la carte et le retenir. Pour les enfants de moins de 4 ans il y avait neuf cartes, ceux de plus de 4 ans devaient en mémoriser douze. Au cours de la matinée, le jeu a été répété jusqu'à ce que chaque enfant atteigne une précision de mémoire de 75 %. Dans l'après-midi, certains ont pu faire leur sieste normalement, alors que d'autres en ont été empêchés. C'est alors que les chercheurs ont pu faire la différence: ceux qui avaient été empêchés de dormir étaient soudain beaucoup moins performants au jeu du Memory.


Partant de l'idée qu'une bonne nuit de sommeil peut rattraper la fatigue de l'après-midi, les scientifiques ont réitéré l'exercice le lendemain matin, «mais cela n'a rien changé», confirme Claude Gronfier, «le sommeil nocturne ne compense pas» les déficits du jour précédent.


L'étude est particulièrement intéressante pour un pays comme la France où les enfants scolarisés en classe maternelle ne font la sieste que la première année, en petite section. Ils ne dorment plus ni en moyenne section ni a fortiori en grande section, même si certains en éprouvent encore le besoin. D'autant qu'il peut y avoir de grandes différences d'âge et de maturité physique lorsque sont réunis dans une même classe des petits nés en janvier et d'autres nés en décembre. «Ce serait très important que l'on réfléchisse à ces questions, estime Claude Gronfier, cette étude montre en effet que des enfants ont besoin de dormir dans la journée pour stocker des informations dans leur mémoire.»


Pour le chronobiologiste, il est urgent que l'on s'inquiète de ces jeunes enfants «qui vivent à partir de 4 ans sur le même rythme que ceux qui en ont 11». D'autant «qu'il suffirait de gérer les classes un peu différemment. Certaines écoles disposent de bibliothèques ou de salles de musique qui pourraient servir à ces “temps calmes”, les enfants choisissant de dormir ou non en fonction de leurs besoins et non plus de contraintes extérieures», estime encore le chercheur. La sieste n'est pas du temps perdu, comme on a un peu trop facilement tendance à le penser dans nos sociétés.

 

Marielle Court - le figaro santé - 27 septembre 2013

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Grossesses à risque : une femme enceinte sur cinq est concernée

26 Septembre 2013, 13:00pm

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20% des femmes enceintes sont concernées par une grossesse pathologique. C'est-à-dire une grossesse comportant des risques pour la santé de la mère ou du bébé. Or, selon un sondage Opinion Way réalisé pour la Fondation PremUp, ces risques sont sous-évalués par deux sondées sur trois. Et "plus d'une femme sur trois ne considère pas la grossesse comme une période à risque", rapporte Le Figaro. 

 

La plupart d’entre elles savent qu'il est mauvais de fumer ou de boire de l’alcool, mais elles sont 92% à ignorer qu’un suivi médical négligé fait partie des principales causes de grossesse pathologique. Prématurité, problèmes moteurs, retard intellectuel… Il est "très important que les femmes aillent voir un médecin, ce qui permettra d'identifier rapidement des problèmes éventuels", explique le Dr Danièle Evain Brion, directrice de la fondation PremUp.

 

www.atlantico.fr via Le Figaro - 24 septembre 2013

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375 000 personnes âgées dépendantes en EHPAD en 2040

25 Septembre 2013, 07:30am

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En 2012, la France compte 1,2 million de personnes âgées dépendantes selon la définition de la grille AGGIR, c’est-à-dire des personnes rattachées aux groupes GIR 1 à 4 qui touchent l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), selon les statistiques de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) présentées dans le dossier « solidarité et santé ».

 

Les âgés en perte d’autonomie sont de plus en plus nombreux (le nombre de bénéficiaires de l’APA a augmenté de 2 % entre 2011 et 2012). Pourtant, beaucoup d’incertitudes planent sur l’évolution de la dépendance.

 

Selon une hypothèse intermédiaire, le nombre de personnes âgées dépendantes serait multiplié par 1,4 entre 2010 et 2030 et par 2 entre 2010 et 2060. À cette époque, la France comptera donc 2,3 millions de personnes dépendantes contre 1,1 million en 2010. Les hommes gagneraient 5,3 années d’espérance de vie à 65 ans entre 2010 et 2060, les femmes, seulement 4,9 ans. Les gains d’espérance de vie sans incapacité s’échelonnent eux, pour les hommes, entre 4,5 et 5,3 années et pour les femmes, entre 3,5 et 4,9 années.

 

Papy-boom

 

Selon une autre méthode de modélisation, le modèle de microsimulation dynamique de l’INSEE Destinie, les évolutions de la population des personnes âgées devraient être fortement marquées par l’arrivée aux âges de la dépendance des générations du « baby-boom ». Cela devrait provoquer d’abord un « rajeunissement » de ce groupe (avec augmentation des 65-74 ans jusqu’en 2020, puis des 75-84 ans jusqu’en 2030) puis à l’horizon 2040 un retour à des proportions semblables à aujourd’hui.

 

Conséquences : la durée moyenne de perception de l’APA passerait de quatre ans aujourd’hui à cinq en 2020, puis six en 2040. Et la proportion de personnes ayant été dépendantes avant leur décès augmenterait de 25 % aujourd’hui à 36 % en 2040.

 

En outre, il y aura de moins en moins d’aidants, ceux-ci étant soit plus âgés, soit plus impliqués sur le marché du travail. Si les conjoints devraient être de plus en plus présents, les enfants seront moins en situation d’aider, du fait de la fin du baby-boom.

 

Dernier enseignement, à l’horizon 2040, les entrées en établissement progresseraient plus rapidement (+ 375 000 personnes âgées dépendantes supplémentaires en institution) que le nombre de personnes âgées dépendantes à domicile. La part des personnes présentes en EHPAD dans la population dépendante passerait ainsi de 35 à 37 % en 2040. « On pourrait anticiper un besoin accru de places d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes », concluent les auteurs de la DREES.

 

COLINE GARRÉ - Le quotidien du medecin - 24 septembre 2013

 

 

 

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Les patients n'auront bientôt plus à avancer de frais chez le médecin

24 Septembre 2013, 07:00am

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Dessin de Aurel pour

 

"Un basculement", "un nouveau départ" : c'est ainsi que Marisol Touraine, ministre des affaires sociales, définit la Stratégie nationale de santé qu'elle a présentée lundi 23 septembre, et qui doit donner une nouvelle orientation au système de soins. Après la révolution qu'a représentée la création des centres hospitaliers universitaires (CHU) en 1958, voici venue celle de la médecine dite de premier recours.

 

L'objectif : faciliter l'accès aux soins en guidant mieux les patients et, en levant les freins financiers, éviter les renoncements aux soins. Avec une mesure phare : la généralisation du tiers-payant chez le médecin.

Comme ils l'étaient déjà chez les pharmaciens, les patients seront dispensés d'avancer les frais quand ils consulteront un généraliste ou un spécialiste. Plus besoin de se faire rembourser par la Sécurité sociale et la mutuelle. Une "mesure extrêmement forte, qui fait écho à la couverture maladie universelle", explique au Monde Mme Touraine. Les bénéficiaires de la CMU ne payent déjà pas chez le médecin. Le tiers-payant sera élargi dès la fin 2014 à d'autres patients aux revenus modestes, les titulaires de l'aide à la complémentaire santé (ACS). Puis ce sera le tour de tous les Français, d'ici à 2017.

 

QUESTIONS TECHNIQUES

 

La généralisation du tiers-payant, à laquelle le candidat Hollande s'était montré favorable, était poussée par des députés socialistes ou MG France, syndicat de généralistes marqué à gauche. Elle figurait parmi les préconisations du rapport d'Alain Cordier, qui avait coordonné le comité des sages nommé par Matignon.

 

L'annonce est faite, mais il reste des questions techniques à régler pour garantir que les médecins seront bien réglés par la Sécu et les mutuelles. Se pose notamment la question du forfait de 1 euro, dont les patients doivent s'acquitter.

 

Faut-il voir dans cette réforme un risque d'explosion des dépenses, alors que la tendance ces dernières années était à la "responsabilisation" des patients en augmentant ce qui restait à leur charge ? La ministre n'y croit pas : globalement, "les franchises et les forfaits n'ont eu aucun impact pour réduire le nombre de consultations, et dans le sens inverse, dans les pays où le tiers-payant a été instauré, aucun lien n'a été constaté avec une augmentation des visites chez les médecins", assure-t-elle.

 

Autre amélioration prévue pour les patients, alors que l'exécutif veut généraliser l'accès à une complémentaire de qualité, les critères de remboursement inclus dans les contrats solidaires et responsables vont être redéfinis et renforcés. Cette mesure sera inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2014. Un appel d'offres va aussi être lancé pour identifier quelques contrats couvrant correctement les bénéficiaires de l'ACS.

 

"ÉTATISATION DE LA SANTÉ"

 

Surtout, la Stratégie nationale devrait aboutir à une meilleure orientation des patients, qui peuvent avoir bien du mal à se retrouver dans le parcours de soins. Pour l'heure, c'est souvent le malade lui-même qui coordonne ses soins, trouvant une infirmière à domicile si nécessaire, faisant le lien entre médecin de ville et hôpital, les comptes rendus d'hospitalisation arrivant tard chez les médecins de ville, ou n'arrivant pas. L'accent sera donc mis sur la définition de parcours, que les généralistes devront coordonner. Les généralistes joueront ainsi un rôle pivot au sein d'équipes regroupant divers professionnels de santé. En contrepartie, la part de leur rémunération au forfait (en plus des actes) va être augmentée. Cette mesure figurera aussi dans le PLFSS.

 

Vendredi 20 septembre, la CSMF, principal syndicat de médecins, avait dit redouter "une étatisation en bonne et due forme de la santé". Le travail des médecins va changer, mais il ne faut pas craindre l'instauration d'une "médecine à l'anglaise", assure cependant la ministre : les patients resteront libres de choisir les praticiens. MG France faisait pression pour obtenir une vraie évolution du système.

 

Cette réorientation est rendue indispensable par le vieillissement de la population et l'essor des maladies chroniques, alors que le système de soins est basé sur le traitement des maladies aiguës. La priorité sera aussi donnée à la prévention, afin de mettre un frein aux inégalités sociales de santé, autre point noir de la santé en France. Pour ce faire, une hausse de la part de la rémunération des médecins basée sur des objectifs de santé publique est inscrite dans le PLFSS.

 

L'ensemble fera l'objet d'une grande loi de santé, en 2014. A la veille de la présentation du budget de la Sécu, jeudi 26 septembre, la question qui se pose est cependant davantage celle des économies que celle des dépenses. Si ce n'est pas l'objectif principal de la Stratégie nationale, celle-ci pourrait en permettre, notamment en réduisant les hospitalisations inutiles. Mais pour faire évoluer le système, il faut au moins dix ans.

 

Laetitia Clavreul - Le Monde - 23 septembre 2013

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Cancer colorectal : un dépistage par an réduit la mortalité de 32%

23 Septembre 2013, 07:30am

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Un dépistage annuel du cancer du colon réduit de 32% le risque de décès, même après 30 ans de suivi, révèle une vaste étude américaine.

 

Les bénéfices des programmes de dépistage du cancer colorectal sont de très longue durée, selon une étude publiée dans le New England Journal of Medicine. Les chercheurs ont comparé après 30 ans de suivi les taux de mortalité par cancer colorectal de plus de 46 000 habitants du Minnesota partagés en 3 groupes. Un tiers a bénéficié depuis 1976 d’un dépistage annuel via un test de recherche de sang dans les selles comme le test français Hemoccult, un tiers a bénéficié d’un test de dépistage tous les 2 ans et le dernier tiers n’a pas participé au programme de dépistage. Par rapport à ce groupe témoin, la mortalité par cancer colorectal était réduite de 32% dans le groupe dépistage annuel et de 22% pour les personnes qui avaient eu un dépistage tous les 2 ans. Les bénéfices du dépistage étaient les plus marqués chez les hommes et chez les plus de 60 ans.


Ces résultats suggèrent selon les auteurs que ces tests de recherche de sang dans les selles permettent à la fois de repérer les lésions cancéreuses (ce qui a un impact sur la mortalité à 8-10 ans) mais aussi de repérer les polypes, responsables de la mortalité à plus long terme.  

 

Une coloscopie tous les 10 ans éviterait 40% des cancers

 

Une seconde étude, publiée aussi dans le New England Journal of Medicine valide une autre méthode de dépistage du cancer colorectal pratiquée aux Etats-Unis : la coloscopie décennale à partir de 50 ans. Pour les personnes à risque modéré de cancer colorectal, c’est à dire tous les hommes et les femmes de plus de 50 ans, une coloscopie tous les dix ans dès l'âge de 50 ans éviterait 40% des cancers colorectaux. En France, le dépistage par coloscopie est réservé aux personnes à risque élevé de cancer colorectal. Pour l’ensemble des Français de plus de 50 ans, la coloscopie n’est recommandée que dans un second temps, si le test Hemoccult est positif.

 

Afsané Sabouhi - Le Nouvel Observateur - 23 septembre 2013

 


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Rhône : fermeture administrative d'une maison de retraite jugée dangereuse

19 Septembre 2013, 13:30pm

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La ministre déléguée aux Personnes âgées Michèle Delaunay s’est dite jeudi sur RTL «très, très en colère», après la fermeture administrative, décidée par l'Agence Régionale de Santé (ARS), de la maison de retraite «Le Calme de l'Étang», à Bessenay, près de Lyon, pour dysfonctionnements graves. 

 

Selon la ministre citée par Le Progrès, il s’agit «d’un engrenage, d’une spirale» de dysfonctionnements. «Très probablement une direction insuffisante qui entraîne une mauvaise gestion des équipes, non qualifiées, et des manquements répétés, avec des plaintes répétées des familles qui portent sur les soins, les dossiers qui ne sont pas tenus à jour, des toilettes mal faites, une forte odeur d’urine dans l’établissement», a énuméré Michèle Delaunay.

 

Les 64 pensionnaires de cet établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes devaient être transférés au plus vite dans d’autres structures. Selon l’ARS, «Il s'agit d'une mesure exceptionnelle, prise en urgence, compte-tenu du risque grave pour la santé, la sécurité et le bien-être moral ou physique des personnes hébergées». Une administratrice provisoire a été nommée pour quatre semaines par la préfecture.


Déjà sur place jeudi matin, cette dernière, Laure Montagnon, a précisé qu'elle avait jusqu'au 2 octobre pour reloger la soixantaine de pensionnaires. «On va faire au mieux pour les placer dans les meilleurs endroits», a-t-elle dit, évoquant 70 places disponibles dans des établissements de la région.

 

De nombreux manquements constatés par l'ARS

 

La décision de fermer l'Ehpad du «Calme de l'Etang  fait suite à une inspection effectuée fin août par l'ARS. Les manquements relevés étaient édifiants : «Les suivis des dossiers médicaux n'étaient pas bien faits», on déplorait «une absence de traçabilité des soins médicaux et de réponses aux sonnettes» et «un défaut d'hygiène important d'entretien des locaux». 

 

Un constat des plus alarmant qui intervenait après trois précédentes inspections, en 2005, 2007 et 2009, avec à chaque fois une mise en demeure de l'établissement de mettre fin à de «nombreux dysfonctionnements». Ces inspections avaient été effectuées après des plaintes de patients et du personnel.

 

Le groupe Domus Vi, qui gère l’établissement, avait reçu plusieurs mises en demeure après différentes inspections depuis 2005. Dans un communiqué publié jeudi, le groupe DomusVi, qui a porté plainte pénalement, reconnait qu'une «remise en ordre» avait été engagée et que «certaines des observations et critiques sont fondées». Cependant DomusVi regrette «une décision de fermeture aussi rapide» et souhaite «une réouverture rapide fondée sur une restructuration forte de l'équipe en place».

 

Quatre décès depuis début septembre


Selon Carole Allouche, une aide-soignante de 34 ans qui travaille dans cet établissement, cinq décès sont survenus depuis août parmi les pensionnaires, dont quatre lors de la première semaine de septembre. Cette jeune femme a d'ailleurs perdu sa propre belle-mère, décédée à la suite d'une «détresse respiratoire majeure».

 

«J'ai envoyé au titre de la famille, mais aussi de soignante, une lettre à l'Agence régionale de santé (ARS) pour poser la question, au vu de ces cinq décès dont quatre en une semaine, pour savoir s'ils étaient sûrs qu'on ne pouvait pas imputer ça à la présence de légionellose, et si tout avait été fait pour éviter cette présence de légionelles. Je ne peux pas affirmer quoi que ce soit, mais je leur ai posé la question», a expliqué Carole Allouche, délégué CGT du personnel.

 

Interrogé à Lyon sur d'éventuels décès liés aux dysfonctionnements dénoncés par l'ARS pour fermer l'établissement, le docteur Michel Vermorel, directeur de la direction handicap et grand âge à l'ARS Rhône-Alpes, a dit n'avoir «aucun élément pour permettre d'abonder dans ce sens».


leparisien.fr - 19 septembre 2013

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Les personnes âgées prennent trop de médicaments

18 Septembre 2013, 07:00am

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Une étude française dénonce le trop grand nombre de médicaments prescrits aux personnes âgées et les risques qui accompagnent cette pratique.

Plus de 90% des personnes âgées de plus 80 ans consomment en moyenne dix comprimés de médicaments par jour. Des ordonnances bien trop longues qui augmentent les risques d'accidents médicamenteux et d'effets indésirables évitables, dénoncent des spécialistes français en gériatrie dans une étude qui sera présentée dans quelques jours aux Journées annuelles de la société française de gériatrie à Paris.

Les résultats, dévoilés dans Libération mardi, s'appuient sur l'analyse quantitative et qualitative des médicaments remboursés en 2011 par l'Assurance-maladie, soit un échantillon représentatif de 600.000 personnes. Il en ressort que les personnes âgées de plus de 80 ans prennent en moyenne 5 médicaments différents par jour, et 10 comprimés ou gélules.


«Une tendance lourde»


Une situation dangereuse, met en garde dans le quotidien le Pr Olivier Saint Jean, chef de service en gériatrie à l'hôpital Pompidou à Paris, qui a coordonné ces travaux. «Au-delà de trois à quatre molécules prises ensemble, on ne sait plus trop leur métabolisme, c'est-à-dire leur façon de réagir, explique-t-il. Et, surtout, à partir de cinq médicaments, le risque d'accident médicamenteux augmente considérablement.» Il concernerait 80% des patients de plus de 80 ans.


Pour le Pr Saint Jean, ces travaux révèlent une «tendance lourde» à l'allongement des ordonnances, avec «un doublement de la consommation par rapport aux années 90».


Le Pr Benoît de Wazières, chef du service de médecine gériatrique au CHU de Nîmes, fait le même constat. «Il est vrai que le nombre de médicaments prescrits chez les personnes très âgées a augmenté ces 10 dernières années. C'est en partie dû au fait qu'on vit plus vieux. Il y a notamment davantage de rescapés d'accidents cardio-vasculaires. Or, après un infarctus, vous quittez facilement l'hôpital avec une ordonnance de 5 médicaments», explique-t-il au Figaro.


Des habitudes difficiles à combattre


Le gériatre estime toutefois que de gros progrès pourraient être faits. «La difficulté de notre métier, face à des personnes très âgées, affaiblies et souvent démentes, à l'espérance de vie faible, est de ne conserver que les médicaments indispensables», souligne-t-il. Et de citer la prescription très fréquente des antihypertenseurs (50% des plus de 60 ans) ou des anti-dépresseurs.


La multiplicité des spécialistes consultés par les seniors ne facilite pas la tâche du médecin généraliste, censé «faire le tri». «Il faut savoir stratifier les risques et être capable de dire à un patient qu'on lui supprime, temporairement ou définitivement, un traitement car il est pris en préventif et non pas pour soigner une pathologie installée. C'est le cas des anti-hypertenseurs par exemple: l'hypertension est un facteur de risque, pas une maladie. On peut suspendre le traitement 15 jours.»


Mais les Français, réputés gros consommateurs de médicaments, ont leurs habitudes. «Dans notre service au CHU de Nîmes, nous avons observé que 30% des patients qui sortaient après une hospitalisation reprenaient leur vieille ordonnance et non pas la version «épurée» que nous leur avions donnée», témoigne le Pr de Wazières.


Tout en reconnaissant la nécessité de passer régulièrement en revue les ordonnances des patients âgés, le Pr Olivier Hanon, président de la société française de gériatrie, se veut moins alarmiste. Il rappelle que la France a «l'espérance de vie la plus longue». «C'est peut-être attribuable en partie au fait que nous avons facilement accès aux médicaments, grâce à notre système médical», avance-t-il.

 

Pauline Fréour - Le Figaro - 17 septembre 2013

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Les lunettes resteront remboursées par la Sécu

17 Septembre 2013, 14:45pm

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L'assurance maladie continuera à rembourser les lunettes de vue. C'est ce que promet la ministre des Affaires sociales dans un entretien mardi au site du quotidien Ouest-France. Marisol Touraine coupe ainsi court à la suggestion de la Cour des comptes qui, dans son rapport publié ce mardi, suggère de réfléchir à ce que l'assurance maladie se retire de l'optique, déjà peu remboursé, (à hauteur de 200 millions d'euros), et largement pris en charge par les complémentaires santé. 

 

«Il n'y aura pas de déremboursement» des lunettes affirme la ministre qui se dit «pas du tout favorable» à la préconisation des Sages de la rue Cambon. Marisol Touraine qui reconnait «qu'il y a des marges importantes sur l'optique, des différences assez étonnantes», ajoute avoir engagé «un processus», qui viendra à son terme «prochainement» pour voir comment «faire baisser les prix de certains produits» d'optique. Selon elle, «il s'agit d'engager la concertation et le dialogue pour faire en sorte de peser sur les prix, en particulier des lunettes».

 

«Je ne peux pas me résigner à l’idée que les lunettes deviennent un produit de luxe quand on sait que, évidemment, c’est quelque chose d’essentiel. Ce qu’il faut, c’est des produits de qualité à un prix accessible» conclut-elle. 

 

LeParisien.fr - 17 septembre 2013

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Pourquoi les perturbateurs endocriniens nous empoisonnent

16 Septembre 2013, 07:30am

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40 % des produits de beauté et d’hygiène contiennent au moins un perturbateur endocrinien. Mais beaucoup d'autres produits de notre quotidien contiennent l'une des 800 substances de la famille des perturbateurs endocriniens. 

 

« Une menace mondiale » ! Pour le Programme des Nations unies et pour l’Organisation mondiale de la santé, voilà ce que représentent les perturbateurs endocriniens. Et ce n’est pas la dernière enquête de l’institut indépendant de notation Noteo qui va démentir ces organismes. Cette enquête révèle en effet que 40 % des produits de beauté et d’hygiène contiennent au moins un perturbateur endocrinien. L’utilisation de ce produits du quotidien pourraient être à l’origine de dérèglements qui peuvent se traduire par l’absence de testicule dans le scrotum des jeunes garçons, de cancer du sein chez la femme et de la prostate chez l’homme, ou encore des altérations de la fertilité !



 

Vernis, fonds de teint, rouge à lèvres...


Dans ce classement de l'institut Noteo arrivent en tête les vernis à ongles (74 % d’entre eux contiennent au moins un PE) devant les fonds de teint (71 %), les produits de maquillage pour les yeux (51 %), les démaquillants (43 %), les rouges à lèvres (40 %), les soins du visage (38 %) les déodorants (36 %), les dentifrices (30 %) et enfin les shampoings (24 %). 
Parmi les perturbateurs endocriniens les plus fréquemment utilisés dans les produits d’hygiène-beauté, on trouve les parabènes (23 %) et le cyclopentasiloxane (15 %). Certains contenaient même du tricolsan, un agent bactérien suspecté de favoriser les résistances aux antibiotiques.
 Au final, seuls les produits labellisés bio semblent épargnés par le phénomène, car l'institut n'a retrouvé ces molécules dangereuses pour l'homme que dans 1,3 % de ces produits.

 

Mais aussi médicaments, boites de conserve...


Le constat fait froid dans le dos mais il est d’autant plus inquiétant que les signaux d’alerte sur la présence de perturbateurs endocriniens dans notre environnement ne cessent de se multiplier. Un rapport publié en février dernier par le Programme des Nations unies et pour l’Organisation mondiale de la santé rappelait que les perturbateurs endocriniens étaient une grande famille qui compte près de 800 substances. Le bisphénol A étant l’une des plus connues. Par ailleurs, ils sont présents un peu partout. Les sources d’exposition de la population générale sont principalement l’eau et l’alimentation, mais aussi l’air et certains produits industriels comme les médicaments ou encore les produits phytosanitaires et donc les cosmétiques.

 

Un plan d'action du gouvernement


D’ores et déjà, la lutte contre les perturbateurs endocriniens s’organise. En France, depuis le 1er janvier 2013, le bisphénol A a disparu de tous les contenants alimentaires destinés aux moins de 3 ans. En 2015, ce sera l’interdiction totale. Par ailleurs, les ministres de la Santé et de l’Ecologie ont lancé un plan d’action le 20 août dernier. Depuis cette date et jusqu’au 20 septembre 2013, chacun peut ainsi s’informer et participer en apportant sa contribution en ligne jusqu’au 20 septembre 2013. Cette consultation s’organise sur la base des propositions du rapport de travail missionné à la suite de la Conférence environnementale de septembre 2012. Ce rapport propose notamment d’accentuer les efforts de recherche en particulier sur les effets sanitaires (faibles doses, effets cocktails, effets transgénérationnels), les effets sur la biodiversité et les solutions de substitution. Il propose par exemple d’expertiser au moins 5 substances chaque année afin d’évaluer leur caractère de perturbateur endocrinien et de gérer au mieux les risques qu’elles présentent. Toujours selon ce rapport, la future stratégie nationale doit aussi être un moteur pour l’innovation : l’industrie doit trouver des produits de substitution, mais aussi mieux informer le consommateur et le travailleur à se protéger des risques liés aux perturbateurs endocriniens. La stratégie du gouvernement sera définitivement arrêtée à l'issue de cette consultation. Il ne reste donc que quelques jours.


 Cécile Coumau - Le Nouvel Observateur - 16 septembre 2013

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